
Voici le vingt-et-unième portrait de cyclistes consacré à François après celui de Joseph.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle François, Co-Président de Vélocité et cycliste enthousiaste ! C’est mon coup de cœur pour la Montagne Noire où j’ai eu l’opportunité de construire et d’installer des éoliennes qui m’a poussé à m’installer à Narbonne. Cela fait déjà environ 25 ans que j’y habite.
Raconte-nous ton histoire de cycliste
J’ai fait du vélo jeune, comme bon nombre de pratiquants. Je prenais mon vélo pour me rendre à mon école lilloise, puis au Lycée et en prépa. Ensuite il y a eu une interruption à partir du moment où je suis allé en école d’ingénieur jusqu’à mon arrivée à Narbonne. Là j’ai commencé à me balader en ville avec un vieux vélo décathlon.
Puis les enfants sont arrivés, donc nous les avons posés sur nos vélos pour aller se promener. Mon premier vélo a commencé à craquer de partout. Je suis donc monté en gamme et je me suis acheté un plus joli vélo. Et j’ai voulu sécuriser les enfants. Pour cela je me suis entrainé pour être plus à l’aise sur les deux roues. J’ai donc commencé à rouler pour rouler, pour avoir la pratique et la forme. A force cela est devenu un plaisir à part entière. Ensuite je suis passé à un vélo de route. J’ai commencé à rouler avec des groupes, notamment en Angleterre.
Par la suite je me suis fait un copain mécanicien qui m’a aidé à me perfectionner en mécanique : j’ai monté et démonté des vélos ! Puis j’ai commencé à faire de la randonnée. J’ai débuté avec le fiston qui à l’âge de 6 ans a réussi à voyager jusqu’à Carcassonne 😊. Ensuite tous les ans nous partions en famille sur plusieurs jours en longeant le Canal du Midi, sur les routes de la Loire, ou en Bretagne, entre autre.
Par la suite nous avons participé avec mon fils à quelques courses. Donc entrainements et courses, mais il a préféré en rester aux entrainements, pas assez l’esprit de compétition. En tout cas il a complétement intégré le vélo à sa façon de vivre : pas besoin de voiture 😉 ! En tout cas, que ce soit pour mon fils ou ma fille, à l’adolescence le vélo leur a donné une certaine indépendance puisqu’ils se rendaient seuls à leurs activités.
Le vélo est un moyen de déplacement que ce soit à Narbonne ou ailleurs. J’ai d’ailleurs été la cheville ouvrière de l’acquisition d’un vélo cargo pour l’association Vélocité. La présence de vélos cargo est vraiment un signe de développement du vélo dans la ville. Car cela permet de transporter des enfants et également plus de chargement que sur un vélo ordinaire.
Qu’est-ce que tu aimes à vélo dans Narbonne et la Narbonnaise?
En ville et aux alentours de Narbonne comme à Cuxac ou à Port La Nouvelle, je ne circule qu’à vélo. Il faut vraiment que j’ai à me rendre assez loin pour prendre le train ou la voiture. Le vent ne me gêne pas. Je fais attention et si c’est trop extrême je ne vais pas aller me promener, c’est tout. J’ai roulé dans toutes les conditions !
Qu’est-ce que tu n’aimes pas à vélo à Narbonne et dans la Narbonnaise ?
Ce que je n’aime pas c’est la dangerosité de la circulation qui empêche le vélo de réellement se développer. Le problème n’est pas la quantité d’autos en ville mais que ces autos soient de plus en plus grosses. Il y a une volonté de réduire la vitesse de circulation. Mais en fait il faudrait réduire le nombre de véhicules dans la ville.
C’est comme toutes ces grosses autos en stationnement qui empêchent la circulation autorisée des vélos en contresens dans la rue Jean Jaurès par exemple : impossible de mettre de front une auto, un vélo et un véhicule en stationnement… Le problème également est que les automobilistes ne voient pas les cyclistes : il faut se mettre devant pour être vu et les faire ralentir pour pouvoir passer. Il faut prendre sa place sur la route même si le risque de se faire bousculer existe. Je comprends que ce ne soit pas évident de s’imposer. Il faut pas mal de pratique pour être bien sûr de son bon droit !
Parle-nous de ton voyage
En 2024 je me suis retrouvé sans emploi au printemps et j’ai décidé de partir, direction le nord pendant 6 semaines. C’est en pédalant que j’ai trouvé un emploi ! J’ai dû de ce fait rentrer fin juillet alors que je pensais poursuivre mon voyage jusqu’à fin août. Je suis monté jusqu’à Lille, puis j’ai traversé la Belgique jusqu’au Rhin. Je suis redescendu jusqu’à Strasbourg, puis le Doubs, la Saône, le Rhône jusque Narbonne. Un petit tour de France, quoi ! J’ai débuté par une moyenne de 70-80 km par jour et terminé sur une moyenne de 100-120 km par jour : enfin un boulot à plein temps !! Car entre l’organisation de départ du camping, quelques courses et la recherche du couchage du soir, ça prend toute une journée 😉 !
Et enfin il faut que je parle de ce sentiment qui m’a collé à la peau, qui était présent mais que je n’ai pas réussi à qualifier les 10 premiers jours … le sentiment de liberté !! Cette liberté de rouler par tous les temps, sans contraintes, enfin presque par tous les temps car il a plu très fort 3 à 4 fois, je n’ai pas tenté de faire mes 100kms !
Un dernier mot ?
Le vélo est un moyen de transport, un outil de méditation et à présent un objet de voyage 😊 !
Et, n’hésitez pas à passer me voir à l’atelier de réparation 😉 !!
Si toi aussi tu souhaites avoir ton portait sur notre site, tu peux envoyer un mail à carmen@velocite-narbonne.fr
Bonjour François. Très beau parcours de vie… à vélo. James