1-Le sujet du vélo intéresse et concerne les narbonnais
-Il y a eu 200 réponses au questionnaire en ligne lancé par la FUB (Fédération Nationale des usagers de la Bicyclette), alors que seule l’association Vélocité Narbonne a informé les narbonnais. (Pour comparaison : 71 réponses à Carcassonne, 165 à Béziers).
Dans d’autres villes françaises, l’enquête a été annoncée et médiatisée par les mairies ou les communautés d’agglomération, par les journaux locaux, les télés et radios locales.
-les réponses viennent de publics divers, et la répartition est très similaire à celle observée dans les grandes villes françaises.
-les deux questions « ouvertes » contenues dans le questionnaire concernant les points noirs et un commentaire général ont fait l’objet de très nombreuses réponses détaillées, motivées, diverses et passionnées. L’étude de ces commentaires sera une mine d’information et permettra une analyse exceptionnelle, jamais faite, des points noirs ressentis, des souhaits et des propositions des usagers citoyens.
2-Narbonne est classée avant-dernière parmi 60 villes de 50000 à 100000 habitants
L’analyse précise des réponses indique la cause de ce classement désastreux.
L’examen des douze notes les plus basses (inférieures à 2 sur 6) et la comparaison avec la moyenne des villes de la catégorie permettent d’établir les faits suivants :
-les narbonnais ont peur d’utiliser leur vélo (questions 12, 10, 8, 27, 11, 7 )
Ceux qui le pratiquent au quotidien mettent en avant le danger de circuler, que ce soit en centre-ville, sur les grands axes, le long des routes. Ceux qui ne l’utilisent pas ou plus ont renoncé à cause de ce sentiment d’insécurité.
Ils considèrent que les enfants et les personnes âgées ne peuvent circuler à vélo.
-les narbonnais dénoncent le manque d’aménagements cyclables (pistes et bandes cyclables, parcs à vélo sécurisés, itinéraires balisés…) et l’absence de considération des cyclistes par les pouvoirs publics (questions 16, 20, 19, 2, 18, 17 )
En comparaison avec ces notes extrêmement basses, les notes concernant l’agrément de circuler à vélo, le vol, le stationnement, et même la cohabitation avec les automobilistes sont moins basses, tout en restant négatives et toujours inférieures à la moyenne des villes de la catégorie.
La seule note positive concerne la facilité de trouver un magasin ou un atelier de réparation, et ce malgré l’absence d’un atelier d’autoréparation autogéré que Vélocité Narbonne tente de mettre en place.
Narbonne quasi « lanterne rouge » devancée seulement par Ajaccio !
l’Occitanie, à la traîne, doit prendre en compte le vélo !
La comparaison des résultats de Narbonne avec ceux des deux villes les mieux classées de la catégorie est pleine d’enseignements : les personnes ayant répondu au questionnaire reconnaissent les engagements des municipalités !
3- Les préconisations issues de l’enquête : un réseau cyclable complet et sans coupure et des itinéraires directs et rapides
Un réseau cyclable complet et sans coupure, c’est la préconisation plébiscitée à 89 % à Narbonne…
Ce n’est qu’à moitié une surprise, tant l’absence d’un tel réseau est ressentie comme le frein principal au développement de déplacements doux dans l’agglomération du Grand Narbonne.
C’est cependant plus encore que la moyenne des réponses dans les résultats nationaux du baromètre (79%)
Cela nous interpelle tous, élus, associations d’usagers et citoyens.
Il était admis que l’apaisement de la circulation automobile (par la création de zones 30km/h, zones de rencontre, ralentisseurs…) était une politique qui permet le développement de la pratique du vélo, l’établissement d’ une ville plus apaisée et plus adaptée aux piétons.
L’enquête de la FUB, et particulièrement des résultats de Narbonne dans notre cas, démontre que la création d’un réseau complet d’aménagements cyclables ne pourra être évitée si on souhaite un vrai développement de la pratique du vélo permettant de répondre aux défis de la ville du XXIème siècle .
Conclusions provisoires
Du fait de l’étalement urbain, de la création de quartiers périphériques distants et de villages « dortoirs » dans l’agglomération, prenant en compte le développement des vélos à assistance électrique, il apparaît indispensable de lancer un plan pluriannuel ambitieux d’équipements cyclables au niveau du Grand Narbonne.
À cette condition, les résultats de l’enquête « baromètre des villes cyclables » apportent de nouveaux éléments démontrant que le potentiel de développement de l’utilisation du vélo au quotidien est très important.
« Construisez des équipement cyclables, vous aurez des vélos ! », cette expression attribuée à un spécialiste des transports trouve des arguments sérieux dans les 113.000 réponses de la première enquête nationale d’envergure auprès des cyclistes français.
Si Narbonne écoute ses habitants, la place de « quasi lanterne rouge » obtenue lors de la première édition du Baromètre des villes cyclables (qui sera réalisée tous les deux ans) ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
Plus que jamais, le vélo est l’avenir de Narbonne
Vélocité Narbonne
Le 25 mars 2018
Les résultats complets, nationaux et par commune, sont disponible sur le site : www.parlons-velo.fr
et par le lien direct ; ici
Vous pouvez télécharger en PDF cette analyse ici
[…] mars, le succès (si l’on peut dire!) du baromètre des villes cyclables lancé par la FUB où Narbonne est arrivée avant dernière de sa catégorie ! Et ce fut […]