Voici le dix-huitième portrait de cyclistes consacré à Isabelle après celui d’Amelia.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Isabelle, j’ai 53 ans, j’habite sur le narbonnais depuis 20 ans et j’ai 2 adolescents de 12 et 15 ans. Je suis à mon compte dans la gestion d’entreprises depuis 2015, ce qui m’amène à pas mal circuler en ville. J’ai toujours pratiqué la bicyclette et j’ai notamment choisi de m’installer à Narbonne car du fait de son relief tout peut se faire à vélo.
Parle-nous de ton vélo
J’ai un vélo mécanique SCOTT acheté chez Arc en Cycle (que j’aime beaucoup car ils sont très aidants) il y a environ 2 ans avec l’ancienne prime de la Région car je respectais les conditions exigées : utilisation professionnelle par exemple.
Raconte-nous ton histoire de cycliste
J’ai commencé jeune à faire du VTT. Je suis originaire de Montpellier et je me souviens qu’avec ma mère nous allions faire du vélo au Pic Saint Loup, notamment. Je l’utilisais également pour aller au Lycée. En fait le vélo m’a suivi tout au long de ma vie avec quelques interruptions liées au lieu dans lequel j’ai habité. Par exemple à Aix je me déplaçais à pied et en Bretagne en rollers !!
À Narbonne, je circule pas mal à vélo pour mon travail. En ce moment, je me rends régulièrement sur la route de Perpignan, pour cela je contourne les grands axes par la rue des Corbières, le début du chemin du four à chaux, je monte sur la piste cyclable de la rue du Rec de Veyret. Au rond-point, je roule sur la rue d’Espagne (pas de piste cyclable) qui rejoint le rond-point donnant accès à la rocade ou l’autoroute. Là c’est super dangereux, donc j’emprunte le côté de la route qui comporte des plots dont une partie est arrachée. J’ai appelé les services de la mairie mais ils me disent qu’on ne peut rien faire car c’est trop juste pour le passage des camions (finalement ils ont installé quelque chose qui les remplace un peu : moins haut et moins visible, discontinu). Puis je me dirige vers ALDI pour rejoindre l’arrière de l’ancien Géant Casino, puis je passe devant l’épicerie orientale Al Sima, cela me permet de retomber sur la route de Perpignan, et ensuite je continue sur les trottoirs. Je longe Peugeot, et je m’arrête à Marie Blachère. J’ai également une cliente au Somail, heureusement qu’elle n’a pas souvent besoin de moi car ça fait pas mal de kilomètres!
Je l’utilise également pour faire mes courses, avec mes sacoches latérales et mon sac au dos, je l’utilise tout le temps en fait !!
Lorsque nous partons en vacances avec mes 2 ados, je prends les vélos sur la voiture.
Qu’est-ce que tu aimes à vélo dans Narbonne et la Narbonnaise?
Mis à part une utilisation quotidienne de mon vélo, je le prends également pour le plaisir de faire du vélo le long du canal ou pour me rendre à Gruissan. J’aime le fait qu’il y ait peu de relief et beaucoup d’endroits sympas à bonne distance comme entre autre La Nautique.
Qu’est-ce que tu n’aimes pas à vélo à Narbonne et dans la Narbonnaise ?
Je regrette qu’il n’y ait pas de pistes cyclables sécurisées et en plus grand nombre, mais de toute façon elles seraient également empruntées par les piétons qui ne comprennent pas que l’on utilise également le vélo pour travailler et que souvent on peut être pressé, ou par les voitures qui ne se gênent pas d’y stationner pour leurs propres besoins : accès aux conteneurs de poubelles, stationnement, …
De plus certaines campagnes d’informations, comme celle récemment affichée, où le cycliste a été dépeint comme un sauvage qui ne respecte rien, n’aide pas à faire accepter ce mode de transport. Les gens se sont montrés encore plus agressifs à mon égard, donc à l’égard des cyclistes. Le problème est que si je monte sur un trottoir c’est parce que je ne suis pas en sécurité sur la route.
Un dernier mot ?
Il faudrait créer des espaces uniquement pour les vélos, comme cela existe dans tant de villes en France, et en attendant que ne soit fait, on pourrait éduquer les piétons, les automobilistes et les cyclistes à cohabiter ensemble et se respecter.
