Une zone de rencontre est en Belgique, en France et en Suisse, une zone urbaine à usage d’habitation ou de commerces, un centre-ville ou un centre historique, etc. où la priorité est donnée aux piétons mais pas aux cyclistes ; ceci dans une logique de partage de l’espace par les différents usagers (dont les automobilistes et autres conducteurs d’engins motorisés) dont la vitesse maximale de circulation est fixée à 20 km/h
Histoire
Les zones de rencontre sont une extension d’un concept plus ancien, celui de la zone résidentielle apparu dans les années 1970 aux Pays-Bas, avec les « woonerf », qui concernait principalement les espaces où l’habitat prédominait.
Dès 1988, ce concept a été étendu aux Pays-Bas aux quartiers commerciaux, centres-villes, et centres historiques : on parle alors de erf, et non plus de woonerf. Il est ensuite étendu à d’autres pays, comme la Belgique, la Suisse, puis en 2008 en France sous le nom de zone de rencontre.
Principes
Trois principes sont communs aux notions de zone de rencontre dans les différents pays européens :
- La priorité est donnée aux piétons qui n’ont pas obligation de se déplacer sur les trottoirs, s’ils existent.
- La vitesse de tous les véhicules est limitée à 20 km/h.
- Des règles de priorité simples : priorité à droite, rouler à droite.
En France
Les zones de rencontre qui ne seront créées qu’avec le décret du 30 juillet 2008 et où les piétons sont effectivement prioritaires.
Dans une zone de rencontre, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h.
Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, c’est-à-dire que les cyclistes peuvent circuler dans les deux sens, sauf si une interdiction le spécifie.
Un panneau de signalisation signale l’entrée, et un autre la sortie de zone.
Toute la réglementation classique s’applique à la zone de rencontre que ce soit la législation pour les personnes à mobilité réduite (notamment les personnes handicapées), la signalisation, etc.
Ainsi, il est recommandé de garder un espace refuge réservé aux piétons dès que la largeur de la rue le permet, afin d’assurer un cheminement piéton non accessible aux véhicules motorisés. Ainsi n’est-on pas dans un concept de route nue sans panneaux ni équipements, très perturbant pour certaines personnes handicapées.
En termes d’aménagement et de lisibilité, parmi les idées avancées il y a celle d’une chaussée qui s’efface avec un changement de matériaux et un contraste visuel. Ainsi les usagers motorisés perçoivent que l’espace dans lequel ils pénètrent n’est plus essentiellement destiné à l’écoulement du trafic.
Le Grenelle de l’Environnement en 2007 en a recommandé une généralisation en France, pour diminuer l’usage et les nuisances de la voiture et renforcer la sécurité des piétons et cyclistes.
Un observatoire national a également été créé par le CERTU, appelé l’Observatoire national des aménagements.